Pourquoi les données sont-elles essentielles pour le secteur philanthropique?

Une jeune femme noire et une du Moyen-Orient ont plaisir à parler pendant un cours.

Alors que les organismes accomplissent leur important travail, les bailleurs de fonds et les organismes sans but lucratif peuvent collaborer pour mettre un plus grand nombre de données à la disposition d’un plus grand nombre de personnes, y compris les communautés qu’ils soutiennent.

Les données sont plus importantes que jamais pour les organismes sans but lucratif et leurs partenaires des secteurs public et privé. Les données permettent de savoir ce qui se passe réellement dans les communautés et de déterminer ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré pour assurer de meilleurs résultats pour les communautés qui en ont le plus besoin.

Les données permettent également aux organismes ayant une vocation semblable de cerner des possibilités de collaboration et de rendre des comptes au sujet de l’atteinte de leurs objectifs. Étant donné leur rôle crucial, les données doivent être recueillies, comprises et partagées de la façon la plus équitable possible afin que tous les partenaires et toutes les communautés puissent en profiter.

Propriété des données

Pour prendre les meilleures décisions possible, les bailleurs de fonds recueillent des données auprès des bénéficiaires de subventions quant aux effets de leurs programmes sur les populations visées. Traditionnellement, les organismes recueillent des données dans une communauté pour des raisons de responsabilité envers les bailleurs de fonds et les partagent rarement avec la communauté pour recueillir ses commentaires. Cela est particulièrement problématique en ce qui concerne les données sur la race qui servent à attribuer (ou non) des fonds à des groupes sous-représentés et ayant peu de ressources comme les communautés autochtones et noires. 

Cela fait en sorte que les communautés ne sont plus propriétaires de leurs données et n’ont plus leur mot à dire quant à la façon dont elles sont interprétées. Or, l’interprétation des données n’est pas objective. Elle est influencée par les expériences vécues par les organismes et les particuliers, ainsi que par les hypothèses qu’ils font. C’est pour cette raison qu’un ensemble de données peut déboucher sur des conclusions tout à fait différentes selon la personne qui les analyse. 

Prise de décisions inclusive 

En assurant un accès plus équitable aux données et aux possibilités d’apprendre à les comprendre, on peut recueillir un plus large éventail de points de vue et s’en servir pour interpréter et analyser l’information. Une collaboration plus étroite avec les communautés et la consultation d’un plus grand nombre de parties prenantes font en sorte que les décisions sont prises en tenant compte des observations et des expériences des communautés soutenues. 

Comment les bailleurs de fonds peuvent-ils s’assurer que les communautés et les organismes jouent un rôle actif pendant toute la durée du cycle de données – de la définition des priorités jusqu’à l’interprétation et à l’utilisation des données? 

Collaborer afin d’améliorer les approches 

Un grand nombre d’organismes savent qu’ils peuvent rendre l’accès aux données plus équitable et qu’ils peuvent obtenir de l’aide pour y parvenir. Grâce au programme Investissements en partenariat de la FTO, nous réunissons les bailleurs de fonds et les organismes afin d’améliorer l’approche utilisée en matière d’accès équitable aux données au sein du secteur sans but lucratif de l’Ontario. 

Dans le cadre d’un projet réalisé conjointement avec Fondations philanthropiques Canada, nous avons mené un sondage auprès de bailleurs de fonds et interviewé des organismes afin de comprendre leurs priorités en matière de données et les défis auxquels ils font face afin d’élaborer une stratégie en matière de données à l’intention des bailleurs de fonds.

Voici ce que nous avons appris :

  • La capacité d’utiliser les données varie d’un bailleur de fonds à l’autre.
  • Les organismes ont besoin d’un cadre de référence souple pour mesurer et évaluer les résultats. 
  • Une souplesse accrue aide les organismes à effectuer des comparaisons pertinentes et à apprendre les uns des autres.
  • Il est difficile d’utiliser les données qualitatives, mais ces dernières s’avèrent très utiles.

Il faut poursuivre les efforts afin de mettre en œuvre une approche ouverte et équitable en matière de données. Toutefois, il est encourageant de constater qu’un grand nombre de bailleurs de fonds et d’organismes sans but lucratif posent les mêmes questions et analysent les mêmes enjeux.

De plus, en formant des partenariats, nous apprenons les uns des autres et nous aidons à atteindre notre objectif de fournir un accès équitable aux données.